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Le stress agit-il vraiment sur vos cheveux ?

En sus des cinquante nuances de crises que nous subissions dans ce bas monde, il a fallu que le virus s’invite dans nos vies. Nous avons subi de plein fouet le choc viral et nous avons accepté toutes sortes de pertes irréversibles. Mais hors de question d’accepter l’épreuve de la perte de cheveux ! Même les personnes qui n’ont pas été infectées par le virus l’ont subie. Un coupable dans la salle ? “le stress” bien-sûr ! Continuez à lire pour comprendre si c’est bien le stress qui vous fait perdre vos tifs et, surtout, comment y remédier.

Qu’est-ce….le stress ?

Selon le Trésor de la Langue Française, le terme “stress” exprime à la fois l’agression subie par l’organisme et la réaction de ce dernier. Emprunté à l’anglais stress « force, contrainte, effort, tension » attesté depuis le XIVe siècle et qui semble issu, par emprunt, de l’anglo-normand destre(s)ce, destresse, correspondant à l’ancien français qui est à l’origine du français détresse, et d’où est issu également l’anglais distress.

Aujourd’hui, la définition retenue du stress concerne plutôt la réponse de l’organisme à une situation de contrainte. Le corps et le mental réagissent à ce qui leur semble être une pression ou une perturbation et chacun le gère à sa manière. En somme, nous ne sommes pas tous égaux face au stress. Mais une chose est sûre, l’expression “ à en perdre ses cheveux” n’est pas née par hasard et elle est souvent associée à un choc, un traumatisme ou à un exténuement.

L’hormone du stress et les cheveux

©Photo by Freepik


On sait que parmi les effets délétères du stress sur la santé physique et l’équilibre mental de l’individu, il y a la chute de cheveu. Il restait à faire un lien : le cortisol ou l’hormone du stress.

Le cortisol est l’hormone qui nous sauve la vie lorsqu’il s’agit de prendre la fuite, par exemple. Il met du carburant dans nos jambes et transforme nos réserves de graisses en énergie pour se défendre. Seulement, cette hormone ne fait pas la différence entre une situation où vous vous retrouvez nez à nez avec un lion et une autre où la voiture de l’apprenti conducteur devant vous a calé quand le feu est passé vert. Pour résumer, si vous réagissez aux tensions et aux agressions, vos glandes surrénales vont systématiquement libérer du cortisol et si ça vous arrive souvent, cet excès fréquent de cortisol va être préjudiciable à votre bien-être …et à vos cheveux !

Plus techniquement, le cortisol a un rôle anti-inflammatoire extrêmement bénéfique pour la survie de l’individu. Cependant, une libération excessive et prolongée du cortisol provoque une résistance au cortisol. C’est comme dans le cas du diabète où les cellules finissent par ne plus répondre aux sollicitations de l’insuline, une hormone impliquée dans la régulation du taux de glucose dans le sang.
Pour revenir au cortisol, votre organisme devient sourd au message anti-inflammatoire qui lui est adressé et finit par baisser la garde. C’est le cas chez les sujets souffrant de stress chronique.

Cette dissonance met le corps en mode de survie et l’oblige à affecter les ressources aux systèmes les plus essentiels de l’organisme quitte à sacrifier les fonctions les moins essentielles comme la pousse des cheveux. Et voilà comment on se retrouve avec moins de cheveux en période de stress et même au-delà de la période de stress.

Quel est l’impact du stress sur les cheveux ?

©Photo by Shubham Dhage

Il existe divers types de perte de cheveux liés au stress prolongé :

  • L’effluvium Télogène
    Le nom parait sorcier mais c’est un phénomène qui nous est familier puisque nous le subissons deux fois dans l’année : en automne et au printemps. La chute saisonnière est une sorte d’effluvium télogène physiologique caractérisé par une chute abondante et transitoire des cheveux. Il est suivi d’une repousse normale.

    Les situations de stress induisent une évacuation rapide de cheveux; le concerné peut les perdre par poignées. Cette chute est diffuse, non localisée et n’est perceptible que 6 à 12 semaines après l’évènement déclencheur. La bonne nouvelle c’est que, contrairement à l’alopécie androgénétique, les effets de l’effluvium télogènes sont reversibles. En effet, une fois que l’organisme sera sorti de la situation de stress, vos cheveux reprendront leur cycle de vie normal quelques mois après le traumatisme.
  • La pelade (Alopecia areata)

    La pelade est une maladie auto-immune. Tout d’un coup, votre système immunitaire considère les follicules pileux comme des corps étrangers et les détruit dans le but de les faire disparaître. Ceci se manifeste par une perte de cheveux par touffes sur des zones (plaques) du cuir chevelu et du corps. Le stress n’est pas à l’origine de la pelade mais, avec un système immunitaire vulnérable, il constitue un facteur aggravant.
  • La trichotillomanie ou trichomanie

    “S’arracher les cheveux” n’est pas qu’une expression ; elle est directement liée au désespoir et à l’angoisse qui peuvent conduire à la manie de s’arracher véritablement les cheveux. Et d’ailleurs, si on cherche plus loin, on trouvera que c’est plus qu’une manie. C’est un trouble psychologique consistant en l’arrachage compulsif des cheveux et des poils là où ils se trouvent.

    Hormis l’impact psychologique, l’impact esthétique d’un tel trouble peut rapidement être irréversible. La traction du cheveu en permanence détruit la kératine et endommage le follicule pileux et la personne finit par avoir raison de sa chevelure.
  • Les autres effets du stress sur les cheveux

    Le psoriasis, les démangeaisons, l’excès de sébum, le changement de texture et le grisonnement des cheveux…le stress laisse les cheveux dans tous leurs états. L’excès de cortisol, d’adrénaline et autres substances secrétées par les glandes surrénales sont coupables de toutes sortes de désastres capillaires. Il n’y a qu’à observer les cheveux des chefs d’Etat avant et après leur élection ; le coup de vieux perceptible sur leurs cheveux et leurs visages est dû à la pression et au stress qu’ils subissent quotidiennement pendant toute la durée de leur mandat.

Comment y remédier ?

©Photo by Look Studio

Une fois que vous avez exclu toute autre hypothèse que le stress (prise de médicaments, accouchement, maladie, ménopause, carence en fer ou en vitamine D..) et si vous avez vécu un épisode de stress prolongé, vous pouvez alors vous dire que vos cheveux ont été réactifs à ce stress. Dans ce cas, une sortie de crise (idéalement) ou une meilleure gestion du stress sont les solutions pour retourner à un état capillaire normal.

Plus facile à dire qu’à faire !

Il faut dire qu’en période de stress, rien ne va plus et la négligence est de mise. On dort moins, on prend moins soin de soi et on mange déséquilibré. Et même en prenant des compléments alimentaires pour aider l’organisme à rester debout, on découvrira que l’activité de nos intestins a été ralentie entraînant une mauvaise assimilation des nutriments voire même des complications gastro-intestinales.

Dans ce cas, voici les méthodes les plus populaires pour combattre le stress:

  • Le sport : les effets du sport sur le moral ne sont plus à démontrer. C’est une thérapie non médicamenteuse aux résultats spectaculaires. Marchez, dansez, faites du Yoga ou le ménage…bref, bougez pour sécréter l’hormone du bonheur (l’endorphine) qui va contrecarrer les effets de l’hormone du stress (le cortisol).
  • La green thérapie ou la thérapie verte : Elle consiste en la connexion profonde entre la nature et l’être humain pour supprimer les maux de notre époque (angoisse, anxiété, stress, déprime, dépression, burnout). Renouer avec la nature a des vertus thérapeutiques indiscutables sur notre santé.
  • Prenez des “me time” : Le stress chronique ne disparaît pas du jour au lendemain. Pour éviter ses répercussions sur votre santé, prenez du temps pour vous où vous ne vous consacrerez qu’à vous et rien qu’à vous : soins douillets, bains chauds, massage, marche à pied, méditation, jardinage,..sky is the limit !
  • La naturopathie : Last but not least ! Un certain nombre de plantes sont connues pour leurs vertus antidépressives et apaisantes : La mélisse (lutte contre le stress et l’agitation nerveuse), le millepertuis (l’antidépresseur naturel), la valériane (l’anxiolytique issu de la nature), la passiflore (apaise les état anxieux et neveux), l’aubépine (l’amie du cœur), le mucuna pruriens (la dopamine en plante, régulateur de la sensation de plaisir et de bien-être), l’ashwagandha (réduit le taux de cortisol et favorise la relaxation). N’hésitez pas un consulter un naturopathe qui vous orientera vers vos plantes de prédilection.

Message à retenir

Le stress est présent dans nos vies et n’est pas prêt d’en sortir. Si vous le laissez gagner du terrain, il aura des effets néfastes sur votre santé et votre mental. Si votre chute de cheveux est due à un stress excessif, elle disparaitra lorsque ce stress aura disparu. Gardez à l’esprit que la chute de cheveux n’aura lieu que quelques semaines après la disparition de votre stress ; elle s’installera pendant quelques semaines avant de disparaître. Ensuite, il faudra attendre quelques six mois pour voir vos cheveux repousser. En tout et pour tout, il faut une année complète pour retrouver une pousse de cheveux normale après un épisode de stress. Consultez un professionnel qui établira un diagnostic précis de votre mal et qui vous accompagnera vers une sortie de “crise”.

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