Les changements dans l’apparence du cou sont souvent l’un des premiers signes de vieillissement. Vous pouvez avoir la peau du visage bien tendue mais si le cou est fripé, votre jeunesse et vos efforts seront sanctionnés. Si la peau du cou trahit l’âge, alors c’est une région à ne pas sous-estimer. Des vitamines au lifting, comment lui faire la peau à ce cou ?

Les facteurs aggravant le relâchement cutané du cou

Plusieurs caractéristiques anatomiques rendent la région du cou particulièrement sensible aux effets du vieillissement. Pour n’en citer que quelque uns :

• La peau du cou est plus fine que celle des autres régions du corps ce qui fait d’elle une région sensible et réactive;

• Le renouvellement cellulaire se ralentit à partir de 30 ans. Ce ralentissement s’accompagne d’une perte importante de collagène et d’élastine, en particulier au niveau de la peau du cou et du décolleté. Le cou est donc une région qui perd rapidement en fermeté ;

• La peau du cou contient très peu de glandes sébacées. Produisant considérablement moins de sébum que le visage, cette zone peut devenir sèche et déshydratée facilement. Et les premières rides commencent à naître ;

• La peau du cou est particulièrement vulnérable aux agressions extérieures (rayons UV, lumière bleue, pollution…). Etant fine et dépendante, sa faible barrière protectrice la rend sensible au vieillissement cutané ;

• Le Tech Neck ou les effets néfastes de la mauvaise posture sur le cou sont en train de se généraliser. La tête baissée vers la poitrine à scroller sur son smartphone pendant de longues heures a conduit au relâchement précoce du la peau du cou et à l’apparition de rides horizontales en forme de collier ;

• La surcharge pondérale est une des causes les plus courantes d’un cou gras et d’un double menton. La graisse du visage est plus réactive à la fois au gain et à la perte de poids chez certaines personnes. C’est pour cela qu’il est souvent remarqué que lorsqu’une personne perd du poids, son visage s’affine avant même que sa silhouette ne s’amincisse. Cette perte de poids laisse derrière elle un relâchement de la peau du cou comme pour les vergetures ;

• Le cou connait un étirement plus important de la peau qu’au niveau du visage. Un niveau plus élevé de mouvement dynamique du cou et de la poitrine est à l’origine du relâchement des muscles peauciers (platysma). Les bandes ou cordes platysmales sont des muscles situés dans le cou, plus précisément dans la région du menton et de la mâchoire inférieure. A l’origine, le platysma est un muscle mince et large qui s’étend depuis le haut de la poitrine jusqu’à la région des joues. Avec l’avancée dans l’âge, les muscles droits et gauches se séparent et font saillie sous la peau : les bandes platysmales apparaissent. Pour les voir, il suffit de serrer ses dents, ouvrir ses lèvres et tirer la lèvre inférieure. Les cordes que vous apercevez sous votre menton sont les cordes platysmales dont on parle et qui sont associées au vieillissement du cou ;

• Les mêmes soins anti-âge que ceux apportés au visage font défaut au cou. Les patients qui font des traitements anti-âge en cabinet devraient être orientés par les praticiens vers des soins spécial rajeunissement du cou ou, tout du moins, étendre le traitement au cou, ce grand oublié. En conséquence, les patients se retrouvent souvent avec un contraste entre le visage rajeuni et le reste du corps, en particulier le cou et le décolleté. La nécessité de gérer cette discordance constitue une lacune importante dans la prise de conscience des patients et n’est pas toujours au premier plan des préoccupations des praticiens.  

Chacun de ces facteurs contribue à donner un aspect vieilli à la région du cou. Pour traiter les effets multifactoriels du vieillissement et obtenir des résultats optimaux, une approche combinée est le plus souvent nécessaire. En fonction de la gravité, certaines zones peuvent également nécessiter plusieurs procédures réparties sur plusieurs visites chez votre médecin traitant.

Les traitements du soft au hard pour retrouver un cou ferme

Pour traiter un cou qui montre des signes de relâchement, il faut poser le bon diagnostic. S’agit-il d’un relâchement cutané ou musculaire, précoce ou avancé. Seul un bon praticien pourrait vous le dire. Il sera en mesure de recommander des traitements de médecine esthétique appropriés qui permettent une correction des altérations au stade précoce et modéré. Cependant, lorsque le relâchement des tissus cutanés et musculaires est plus prononcé, un traitement chirurgical peut être nécessaire.

Stade 1 : Au commencement était les ridules…

Les premiers signes de vieillissement cutané, tels que l’apparition de ridules, peuvent être traités avec des procédures non invasives. Voici quelques traitements couramment utilisés dans un stade précoce de relâchement du cou:

• Injections de type « skinbooster » : Ce traitement implique l’utilisation d’un acide hyaluronique peu réticulé qui vise à hydrater en profondeur la peau plutôt qu’à lui donner du volume par la stimulation des fibroblastes qui vont booster la synthèse du collagène, de l’élastine et de l’acide hyaluronique endogène. Les injections sont effectuées en appliquant le produit uniformément sur la surface profonde de la peau. Les skinboosters les plus populaires sont Juvederm Volite des laboratoires Allergan et Restylane Skinboosters des laboratoires Galderma ;

• Injections de type « mésolift » : Utilisé pour la prévention et le rajeunissement, le mésolift est un soin de revitalisation qui consiste à injecter à l’aide d’une seringue de mésothérapie un mélange d’acide hyaluronique, de vitamines et d’oligo-éléments. Ce produit permet de corriger les rides superficielles, d’améliorer l’éclat de la peau fatiguée et de revitaliser en profondeur. Il favorise également l’élasticité, la fermeté et la tonicité du derme.  Actuellement, Mésolift NCTF® 135 HA de FillMed est la référence mondiale en mésothérapie anti-âge.

• Radiofréquence par ultrasons : Cette technique est utilisée pour traiter les premiers stades de relâchement cutané. Il s’agit d’une technologie qui délivre des ultrasons focalisés. Le principe est de diffuser de la chaleur qui va rétracter le tissu cutané et stimuler la formation d’un nouveau maillage de collagène et d’élastine. Résultat : Peau plus ferme et plus dense. Vous avez sûrement entendu parler de l’Ultherapy et du HIFU, ce sont des technologies qui utilisent les ultrasons, chacun en ce qui le concerne.

• Peelings chimiques en cabinet: Les traitements chimiques exfoliants éliminent les cellules mortes et favorisent ainsi la régénération cellulaire et l’éclat de la peau. C’est un traitement utile pour celle qui ont un cou qui souffre d’un désordre pigmentaire dû au soleil. Le soleil est d’ailleurs le premier ennemi des peaux fines.

Stade 2 : Apparition d’un relâchement modéré? Il ne faut pas relâcher l’attention !

Vous avancez dans la trentaine peut-être même la quarantaine et vous remarquez que votre cou commence à marquer et à pendouiller ? Ces traitements sont faits pour vous. Pour traiter un relâchement du cou à un stade faible ou modéré, plusieurs options de traitement peuvent être envisagées :

• Lasers de rajeunissement ou lasers fractionnés : Ces lasers sont utilisés pour chauffer la peau et stimuler la production de collagène. Il est important d’être prudent avec les lasers trop ablatifs qui peuvent être trop agressifs pour la peau délicate du cou et causer des brûlures et des paresthésies (troubles de la sensibilité s’apparentant à une sensation de picotement et d’engourdissement) pendant plusieurs mois ;

• Injections d’inducteurs collagéniques : Les inducteurs collagéniques comme le Radiesse® ou l’Ellansé® sont des produits de comblement injectables biodégradables qui restaurent le volume, stimulent la production de collagène et sont très efficaces pour les procédures de rajeunissement du visage. Alors que le produit non dilué est un excellent outil de revolumisation, de création de lift et de projection dans le visage, l’injection de l’inducteur collagénique hyperdilué (à du sérum physiologique, par exemple) améliore les propriétés mécaniques de la peau en stimulant la synthèse du collagène et la production d’élastine. Ce traitement produit un effet esthétique durable caractérisé par une peau tendue, élastique et dense ;

• Injections de toxine botulique : L’apparition des bandes platysmales est un problème d’ordre musculaire et sa correction se fait par injection de toxine botulique dans les muscles peauciers ;

• Microlipofilling ou nanofat : Le micro lipofilling est une technique améliorée du lipofilling traditionnel qui permet de traiter plus efficacement des zones du visage qui étaient auparavant réservées à l’acide hyaluronique, comme le cou. Cette méthode consiste à prélever une petite quantité de graisse par liposuccion, à la centrifuger pour purifier les cellules graisseuses (adipocytes), puis à réinjecter de minuscules particules de graisse pour combler les creux, les plis, les sillons du visage et restaurer les volumes ;

• Fils tenseurs : Leur utilisation ne fait pas l’unanimité. Certains praticiens les adorent et d’autres trouvent qu’ils ne sont pas à la hauteur de leurs promesses. Cependant, ils apportent satisfaction dans la correction du relâchement sous-mentonnier. Ce sont des fils chirurgicaux crantés qui s’agrippent à la peau comme un velcro et que l’on insère à l’aide d’une aiguille sous la peau. Ils favorisent la rétractation des tissus et induisent la formation de fibrose qui stimulent la production de collagène. Ils sont résorbables au bout de deux à trois ans.

Stade 3 : Relâchement avancé, est-ce perdu d’avance ?

Scalpel et bistouri, c’est parti mon kiki ! A partir d’un certain âge, le relâchement du visage devient plus prononcé (ce que l’on appelle une ptôse du visage), le cou se relâche, les bajoues et un double menton apparaissent. Lorsque le relâchement est significatif, la chirurgie est la seule option efficace pour traiter l’affaissement des tissus du bas du visage et du cou et cela s’appelle un lifting facial.

Cependant, le lifting ne va pas se limiter au cou, il va aussi s’étendre sur l’ensemble du visage pour traiter diverses problématiques et retrouver une apparence plus jeune et plus dynamique, à savoir : 

• Se débarasser de la graisse sous-mentionnière (menton et cou) ;
• Éliminer les bandes platysmales ;
• Retendre la peau et les muscles du visage relâchés ;
• Redéfinir et restaurer l’ovale du visage.

Pendant l’opération, le chirurgien esthétique peut en profiter pour injecter la propre graisse du patient dans certains endroits du visage (lipofilling) pour redonner du galbe et compenser les volumes.

Mise en garde: Il est important de consulter un professionnel qualifié pour déterminer le traitement le mieux adapté à vos besoins spécifiques et pour discuter des éventuels risques ou effets secondaires associés à ces procédures et à votre état de santé.