On dit que le meilleur moyen d’éviter la chute des cheveux, c’est de faire un pas de côté. Encourageant ! N’y a-t-il vraiment pas de solution pour traiter la chute de cheveux ? Voici le best-of de la science en 2022.
De plus en plus de personnes sont sujettes à la chute de cheveux. De la fatalité génétique au stress, les causes de la chute de cheveux sont diverses et variées. Et les solutions dans tout ça ? En 2022, il n’y a pas trente-six solutions, il y en a mille. A chaque individu sa solution, il suffit de l’agiter avant de s’en servir !
La chute de cheveux, qui est concerné ?
Tout homme et toute femme, de tout âge, ayant une chute de cheveux diffuse ou localisée, importante ou modérée.
Quelles solutions envisager ?
Les traitements par injection :
Passer un tête à tête avec l’aiguille, c’est la révolution du moment. Stopper la chute de cheveux, stimuler la repousse et limiter le processus alopéciant, …que de qualités à ces traitements peu invasifs !
– Le traitement PRP (Plasma Riche en Plaquettes)
Voici une méthode naturelle, sûre, biocompatible qui n’utilise ni médicament ni produit chimique et qui se révèle ultra efficace contre la chute de cheveux: le PRP.
Comment se déroule un traitement PRP ? Le médecin prélève le sang du patient et le place dans une centrifugeuse pendant 5 minutes selon un protocole bien précis. La centrifugation sépare les cellules du sang en globules rouges, globules blancs et plaquettes. Le médecin extrait le Plasma Riche en Plaquettes et l’injecte dans le cuir chevelu. Le traitement au PRP permet de régénérer les cellules du follicule pileux et d’activer la microcirculation dans la zone injectée. Suite à ces injections Les cheveux retrouvent vitalité, brillance et vigueur. Dès la première séance, la chute de cheveux diminue considérablement et dès la deuxième séance, la densité capillaire augmente significativement. Il faudra prévoir une séance toutes les 2 à 3 semaines à raison de 10 séances au total pour traiter la chute de cheveux. Une séance de maintenance est à prévoir pour prolonger les bénéfices du traitement.
– La mésothérapie
C’est une technique très courante dans le milieu esthétique et médical. Elle consiste en l’injection, directement dans le derme, d’un cocktail stimulant, fortifiant et revitalisant: vitamines, minéraux, oligoéléments, peptides, acide hyaluronique, vasodilatateurs. Une combo qui va tacler toutes sortes de problèmes capillaires, à savoir: diverses chutes de cheveux, le grisonnement prématuré et l’excès de sébum, entre autres. Les résultats sont très satisfaisants surtout comme soin de soutien à d’autres traitements anti-chute. Il faudra prévoir une séance toutes les 2 à 3 semaines à raison de 6 séances au total, puis une séance de maintenance tous les 3 mois.
Le traitement par cellules souche d’origine adipeuse
Probablement le meilleur traitement pour la croissance des cheveux. Appelés en anglais ‘adipose-derived stem cells’ (ADSC), ces cellules souches sont extraites par un processus de filtration d’un petit volume de graisse prélevé chez le patient. La lotion obtenue (nanofat) est ensuite injectée en mésothérapie dans le cuir chevelu. Cette technique stimule la papille dermique et entraîne une révolution capillaire :
- diminution voire arrêt complet de la chute de cheveux androgénétique ;
- augmentation à la fois de la densité et de l’épaisseur des cheveux ;
- Repousse des cheveux.
L’intervention se fait en une seule séance dont les résultats se font apprécier au bout de 3 à 6 mois selon les patients.
La Radiofréquence (RF) capillaire
Cette technique est basée sur l’émission d’ondes magnétiques à une fréquence particulière et qui pénètrent profondément dans la peau. En émettant une chaleur allant jusqu’à 55°, les ondes activent la circulation sanguine et stimulent les fibroblastes fabriquant ainsi du collagène et de l’élastine. C’est un vrai outil de régénération capillaire dans le sens où la RF :
- Stimule la repousse
- Augmente la densité capillaire
- Freine la chute de cheveux
- Assainit le cuir chevelu
- Augmente l’ancrage des follicules pileux
- Prévient la chute de cheveux
C’est une technique indolore (non, ça ne brûle pas votre cuir chevelu) qui ne nécessite aucune exclusion sociale et est réalisable toute l’année….toujours chez un spécialiste !
Envisager 10 séances à raison d’une séance tous les 10 à 14 jours. Des séances d’entretien doivent être envisagées tous les 1 à 3 mois pour pérenniser les résultats. Une amélioration de la chute est palpable dès la 2ème séance, la chute s’arrête après 4 à 6 séances et dès la 6ème à la 8ème séance, de nouveaux follicules voient le jour.
Les médicaments anti-alopéciques:
Ils sont prescrits lorsque la chute de cheveux est causée par l’enzyme 5-alpha-réductase responsable de la transformation de la testostérone en DiHydroTestostérone (DHT), hormone à forte activité androgénique. La DHT accélère le cycle de croissance du cheveu jusqu’à ne plus produire qu’un très fin duvet, épuisant ainsi le capital capillaire. Les médicaments anti-chute agissent au niveau du cuir chevelu afin de bloquer la transformation de la testostérone en DHT.
- Le minoxidil :
Le minoxidil est le seul médicament pour traiter la chute de cheveux d’origine hormonale chez la femme. Ce phénomène est connu sous le nom d’alopécie androgénétique ou encore sous l’appelation Female Pattern Hair Loss (FPHL). Il n’y pas un autre médicament que le minoxidil aujourd’hui pour traiter ce problème. Rappelons que l’alopécie androgénétique est un processus de chute de cheveux généralement héréditaire. Chez l’homme, le minoxidil est utilisé à un dosage plus fort que chez la femme (5% pour les hommes et 2% pour les femmes) mais les hommes ont d’autres options médicamenteuses.
Le minoxidil est, à l’origine, un médicament vasodilatateur utilisé par voie orale qui diminue la pression artérielle. Il a été constaté lors des traitements des hypertendus que le minoxil développait la pilosité corporelle. Ce qui a engendré une nouvelle allocation à ce médicament destiné désormais au traitement de la chute de cheveux.
Pas tous les patients répondent au minoxidil. Dr. Andy GOREN, dermatologue aux Etats-Unis et expert en matière de chute de cheveux cite même un taux de non réponse au minoxidil (après un traitement de 6 mois) s’élevant à 60-70%. Ce qui veut dire que seuls 30 à 40% de patients voient leurs cheveux repousser après 6 mois d’utilisation. Ceci est expliqué par une certaine déficience dans l’activité enzymatique dans le cuir chevelu. En effet, le minoxidil est transformé en ‘minoxidil sulfate’( sa forme active) par une enzyme appelée ‘Sulfotransferase’. Les recherchent montrent une meilleure réponse au minoxidil lorsqu’une isoforme de cette enzyme était ajoutée au traitement avec le minoxidil. Vu l’efficacité de ce protocole, les dermatologues (aux Etats-Unis, en tout cas) proposent à leurs patients d’appliquer un booster de l’enzyme sulfotransferase 5 à 10 minutes avant d’appliquer le minoxidil.
- Le finastéride :
Indiqué uniquement chez l’homme souffrant d’une alopécie masculine précoce, le finastéride est généralement pris par voie orale (il est disponible en solution topique aussi). Il agit comme un inhibiteur de l’enzyme 5-alpha-réductase responsable de la transformation de la testostérone en DHT et est souvent couplé au minoxidil pour aboutir à de meilleurs résultats. Les médecins parlent d’une normalisation de la chute de cheveux après 3 mois de traitement. Les réponses au finastéride sont favorables et son efficacité sur le long terme n’est plus à démontrer. Comme il agit sur la testostérone, il est très rarement prescrit pour la femme.
Mise en garde : A noter que le finastéride a un effet tératogène, c’est-à-dire qu’il augmente le risque de malformations du fœtus. Parmi les effets indésirables du finastéride, on compte la dysfonction érectile et une baisse de la fertilité. Le sujet est quelque peu controversé mais tout le monde en parle ! Autre mise en garde : Madame, si vous comptez concevoir, le futur papa ne devrait pas être sous finastéride ! Etant un stéroïde-like, le finastéride est réputé traverser la barrière cutanée rien qu’en touchant la peau de votre mari. C’est ce que les tests sur les animaux ont montré. Il est même demandé aux femmes enceintes d’éviter de toucher un comprimé cassé ou écrasé de finastéride pour éviter tout risque de malformation chez l’enfant. En attendant la confirmation de tout ceci par la communauté scientifique, il vaut mieux prendre ses précautions.
Les traitements chirurgicaux
La chute de cheveux, surtout si elle est d’origine hormonale, est progressive et continuera toute la vie durant. Les traitements topiques ne font que retarder la fatalité. Une femme ne deviendra pas aussi chauve qu’un homme, certes, mais il faut avouer que pour les deux sexes, l’estime de soi s’en trouve ébranlée. La greffe de cheveux n’arrête pas la chute de cheveux mais compense efficacement une perte capillaire et permet de masquer les effets d’une alopécie (cheveux clairsemés, crâne dégarni).
Il existe deux techniques majeures en matière de greffe de cheveux : FUT et FUE.
- La transplantation d’unités folliculaires (Follicular Unit Transplantation) ou FUT est la technique de référence lorsqu’on parle de la greffe de cheveux. Il s’agit du prélèvement d’une bandelette de cuir chevelu de la zone occipitale. La surface prélevée est ensuite refermée par une suture laissant une cicatrice invisible, horizontale et recouverte par les cheveux. L’implantation se fait cheveu par cheveu en insérant les unités folliculaires dans des incisions pratiquées dans les zones dégarnies.
- L’extraction d’unités folliculaires (Follicular Unit Extraction) ou FUE est une intervention légère qui ne nécessite pas de scalpel. Elle consiste à extraire des unités folliculaires à l’aide d’un micro-punch au niveau d’une zone donneuse puis à les réimplanter. Cette extraction ne laisse pratiquement aucune cicatrice. L’implantation se fait de la même manière que la FUT.
Votre chirurgien est plus à même de vous conseiller telle ou telle technique qui vous apportera de meilleurs résultats selon un diagnostic particulier.
Bottom line
Désormais, les cheveux qui ont décidé de nous quitter, nous pouvons les retenir ! Bien entendu, il faudra envisager diverses solutions concomitamment. Parlez-en à votre dermatologue et montrez-lui que vous êtes au courant de ces méthodes. Il sera encouragé à vous les proposer en cabinet. Une chose est sûre, vous ne regretterez jamais d’avoir essayé!